La genèse du réseau Ethereum débute avec le white paper de Vitalik Buterin en 2013, suivi d’une ICO en juillet 2014 qui lèvera 31 529 BTC (environ 18 M $) pour distribuer 60 millions d’ETH. Le mainnet est officiellement lancé le 30 juillet 2015, lorsque le bloc genesis est miné. À l’époque, le prix de l’ETH tourne autour de 0,30 $ durant l’ICO puis monte à environ 0,40 $ au lancement, avec une capitalisation négligeable, inférieure à 50 M $.
Les débuts difficiles
Dès 2016, l’écosystème est secoué : le hack de The DAO entraîne la perte de 3,6 millions d’ETH (~50 M $), déclenchant un hard fork controversé qui donne naissance à Ethereum Classic (ETC). En 2017, CryptoKitties met en lumière les limites du réseau, poussant à l’émergence de la norme ERC‑721, fondatrice des NFTs.
ICO, bull run et crash
La période 2017 « 2018 voit un boom des ICOs, propulsant l’ETH à plus de 1 400 $ en janvier 2018. Puis, le marché plonge : à la fin de 2018, l’ETH retombe sous les 100 $. Ces hauts et bas exposent les défis du réseau : frais élevés, congestion, manque de scalabilité.
Montée en puissance DeFi et NFTs
Les années suivantes voient l’essor de la DeFi, des exchanges décentralisés et des NFTs. L’adoption se généralise, l’écosystème se structure. En 2021, Visa, JPMorgan, UBS investissent dans l’infrastructure liée à Ethereum via ConsenSys. La mise à jour London en août 2021 introduit l’EIP‑1559, stabilisant les frais et brûlant une partie de l’ETH.
L’apogée du PoS : The Merge
Le 15 septembre 2022, Ethereum passe du Proof‑of‑Work au Proof‑of‑Stake (The Merge), réduisant la consommation énergétique de plus de 99 % et rendant l’émission d’ETH globalement déflationniste. Le bloc est désormais produit toutes les ~12 secondes, et les frais de transaction augmentent légèrement en ETH mais diminuent en dollars.
Dencun et l’évolution technique
L’upgrade « Dencun » de mars 2024, intégrant l’EIP‑4844 (proto‑danksharding), réduit significativement le coût des transactions, facilitant les solutions layer‑2 et améliorant l’accessibilité du réseau. La mise à jour Pectra, attendue mi‑2025, doit encore renforcer la participation au staking, notamment via l’EIP‑7702 et l’EIP‑7251 (possibilité d’un staking variable jusqu’à 2 048 ETH).
10 ans d’adoption et chiffres clés de l’Ethereum
Au 30 juillet 2025, Ethereum atteint ses 10 ans, célébrés avec un grand mouvement global (livestream, NFT torch, meetups dans 100+ villes, impacts culturels). Le réseau affiche un uptime de 100 % sur la décennie. Le nombre de transactions quotidiennes dépasse 24 millions, portées par des millions d’utilisateurs et développeurs actifs.
Sur les marchés, l’ETH valait ~3 600–3 800 $ autour de l’anniversaire, avec une forte dynamique : +22 % en 7 jours, +44 % en 30 jours, soutenue par des ETF entrant massivement dans l’écosystème (~1,6 Md $ d’inflows dernièrement).
Apres 10 ans, les défis actuels et controverses de l’Ethereum
La scalabilité demeure une préoccupation majeure. En l’occurrence, les frais Layer 1 restent élevés, et le réseau est fragmenté. Notamment, entre PoS, rollups, validator clients, staking services centralisés. Les critiques pointent aussi des lacunes de gouvernance : coordination informelle et risques de dérive loin des valeurs cypherpunk originelles.
Perspectives pour la prochaine décennie
Le futur d’Ethereum repose sur :
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poursuite des efforts d’évolutivité via sharding (EIP‑4844, futurs merges layer‑2), zk-Rollups.
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adoption institutionnelle croissante (ETF, paiements via PayPal, NASDAQ reconnaissant l’anniversaire).
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développement de cas d’usage concrets dans les DeFi, NFTs, DAOs, jeux, finance ouverte. Ethereum est comparé à TCP/IP ou Linux : clef d’infrastructure discrète mais essentielle d’un internet décentralisé.
Voir aussi: Ethereum sous la loupe, les secrets de la blockchain qui défie les banques
Des défis spatiaux subsistent : gouvernance, fragmentation technique, concurrence avec d’autres blockchains PoS, stablecoins, régulation.
