Le boom de l’ETH durant la dernière semaine d’août a surpris plus d’un. Le marché crypto s’anime dès les premiers jours de septembre et Ethereum s’impose en tête d’affiche. Le prix se rapproche rapidement de nouveaux sommets locaux, autour de 4 420 $, porté par un volume quotidien supérieur à 60 milliards de dollars. La capitalisation franchit les 530 milliards, confirmant l’attrait croissant des investisseurs institutionnels. La dynamique se renforce avec les flux entrants vers les ETF et l’essor du staking liquide, qui redonnent confiance à un marché récemment secoué par la volatilité.

Conjoncture macro qui explique le boom de l’ETH

Les signaux venus de Jackson Hole et les anticipations de baisses de taux redonnent de l’appétit pour le risque. Les actifs numériques bénéficient de ce contexte, malgré un flash crash déclenché par une vente massive de BTC en août. La volatilité reste élevée, mais le biais général demeure favorable aux hausses. Tant que la liquidité mondiale circule vers les marchés risqués, Ethereum conserve un avantage compétitif par rapport aux autres altcoins.

ETF et rotation

Les ETF Ethereum changent la donne. Les entrées nettes se renforcent, confirmant un intérêt qui dépasse le simple effet de mode. Après l’intervention de Jerome Powell, les parts ont bondi, signalant un retour des investisseurs institutionnels. Dans ce contexte, une rotation s’esquisse : certains capitaux migrent de Bitcoin vers Ethereum, séduits par le double narratif du rendement (via le staking) et de l’utilité (via les smart contracts et la DeFi).

Cycle de marché

Le cycle reste classique. Bitcoin ouvre la voie, puis Ethereum capte le relais avec plus de vigueur. L’activité réseau augmente progressivement, les applications décentralisées gagnent en utilisateurs, et les récits sur l’altseason refont surface. Pour l’instant, l’indicateur « altcoin season » reste neutre, ce qui suggère que le potentiel de surperformance d’ETH reste intact pour ce début septembre.

Offre et on-chain

Depuis la Fusion, l’offre d’ETH varie en fonction de l’activité réseau. Lorsque les frais montent, l’actif devient déflationniste ; lorsqu’ils baissent, l’émission stagne. Les solutions de seconde couche réduisent les coûts, mais l’afflux d’achats liés aux ETF peut suffire à créer une pression haussière nette. Actuellement, l’offre reste quasi plate, mais un regain d’activité en septembre pourrait basculer à nouveau vers un régime déflationniste, soutenant ainsi les prix.

Catalyseurs début septembre

Les données macroéconomiques américaines, notamment sur l’emploi et l’inflation, rythmeront la première semaine. Chaque statistique est scrutée pour anticiper les décisions de la Fed. En parallèle, les flux des ETF seront suivis quotidiennement, et toute annonce d’innovation sur les réseaux L2 peut agir comme déclencheur supplémentaire. Si ETH franchit durablement les 4 700 $, la porte vers de nouveaux records historiques s’ouvrira.

Scénarios envisageables

Le scénario principal reste celui d’une hausse progressive. Le marché digère la volatilité d’août, ETH grimpe vers 4 600–4 800 $, et les volumes se stabilisent au-dessus de 50 milliards par jour.

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Dans ce cas, Ethereum pourrait surperformer Bitcoin en ce début de mois. À l’inverse, un scénario alternatif n’est pas à exclure : une conjoncture macro décevante ou de nouvelles sorties des ETF pourraient maintenir ETH dans une fourchette 4 200–4 400 $, retardant la reprise vers mi-septembre.

Risques et plan tactique

Les principaux risques demeurent liés aux dérives de levier sur Bitcoin, à la sensibilité extrême aux annonces macro et à la fragilité de certains réseaux de seconde couche. Pour gérer cette incertitude, le seuil de 4 400 $ peut servir de pivot stratégique. Un franchissement confirmé au-dessus de 4 600 $ avec volumes validerait un renforcement, tandis qu’un retour sous 4 250 $ appellerait à plus de prudence. Les infrastructures L2 et les dérivés liés au staking resteront des véhicules privilégiés pour accompagner le mouvement.

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