La Fondation Ethereum dévoile une refonte complète de sa politique de trésorerie en juin 2025. Cette réorganisation intervient après la révélation d’une trésorerie évaluée à 970,2 millions de dollars au 31 octobre 2024. La fondation détient 81% de ses actifs en Ether, répartis entre 788,7 millions en cryptomonnaies et 181,5 millions en placements traditionnels.
La nouvelle stratégie marque un tournant radical dans la gestion financière de l’écosystème Ethereum. Les dirigeants considèrent que 2025-2026 seront des années pivots pour Ethereum, justifiant cette restructuration majeure.
Réduction drastique des dépenses
La fondation s’engage dans une politique d’austérité progressive. Elle vise à réduire ses dépenses annuelles de 15% des actifs actuels à seulement 5% d’ici 2030. Cette diminution représente un changement philosophique significatif.
L’organisation maintient une réserve de 2,5 années de dépenses opérationnelles. Cette approche prudente vise à garantir la stabilité financière à long terme du protocole Ethereum. Les licenciements récents dans l’équipe de recherche et développement s’inscrivent dans cette logique de rationalisation.
Stratégie DeFi et « Defipunk »
La fondation introduit le concept « Defipunk » pour structurer ses investissements dans la finance décentralisée. Cette approche vise à maintenir les principes fondamentaux d’Ethereum : confidentialité, sécurité et open source.
Cette stratégie permet d’optimiser les rendements tout en soutenant l’écosystème DeFi. La fondation utilisera ses réserves pour investir dans des protocoles alignés avec les valeurs d’Ethereum. Cette approche transforme la trésorerie passive en instrument de développement actif.
Transparence renforcée
La fondation s’engage à publier des rapports trimestriels et annuels détaillés sur ses avoirs, performances d’investissement et allocations. Cette transparence répond aux préoccupations communautaires concernant la gestion des fonds.
Les nouvelles règles de conflit d’intérêts exigent la divulgation des activités externes des membres. Cette mesure renforce la gouvernance et la crédibilité institutionnelle.
Conséquences sur l’écosystème
La révision transforme la fondation d’une entité dépensière en gestionnaire stratégique. Cette évolution impacte directement le développement d’Ethereum. Les projets devront démontrer leur alignement avec les objectifs fondamentaux pour recevoir des financements.
La réduction des dépenses force une priorisation des initiatives. Les développeurs indépendants devront chercher des financements alternatifs. Cette contrainte favorise la décentralisation du développement, objectif à long terme de la fondation.
Impact sur la valorisation d’Ethereum
La stratégie DeFi génère des revenus passifs substantiels. Ces rendements renforcent la position financière de la fondation sans vendre d’Ether. Cette approche préserve la pression haussière sur le token ETH.
Les ventes d’ETH deviennent exceptionnelles, uniquement déclenchées par des seuils de liquidité prédéfinis. Cette mécanisation supprime l’incertitude du marché concernant les ventes discrétionnaires.
Défis et opportunités
La stratégie présente des risques inhérents aux protocoles DeFi : vulnérabilités smart contracts, risques de liquidité et volatilité. Cependant, elle offre une diversification des revenus et un soutien direct à l’innovation.
L’approche « Defipunk » pourrait devenir un standard pour les organisations décentralisées. Cette influence dépasse le cadre d’Ethereum et impacte l’ensemble de l’industrie blockchain.
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La fondation évolue vers un modèle hybride : gardienne technologique et investisseur stratégique. Cette transformation redéfinit son rôle dans l’écosystème crypto et établit un nouveau paradigme de gestion pour les organisations décentralisées.