Déjà que réseau Ethereum (ETH) devait faire face à ses problèmes de frais et de scalabilité, il y a aussi désormais une bombe de difficulté à laquelle faire face. Bien que son nom soit menaçant, il s’agit en réalité d’un code logé au sein même de celui de la cryptomonnaie. Les créateurs d’Ethereum ont intentionnellement installé cette fameuse bombe lors de sa création du réseau. Pour simplifier, ce code est de l’auto-sabotage. Son objectif principal est d’assurer la mise à jour de la blockchain vers le mécanisme de consensus par preuve d’enjeu (PoS) et le passage à Ethereum 2.0. Elle sert également à préserver l’union des mineurs de la crypto-devise.

Une menace grandissante pour les blockchains

Lorsque l’on se réfère à la crypto, la bombe de difficulté désigne la croissance de la difficulté à miner de la monnaie numérique. En fait, les énigmes à résoudre pour l’extraction de blocs deviennent plus compliquées avec le temps. Concrètement, le délai nécessaire au minage augmente. Les mineurs perdent alors progressivement leur intérêt pour la crypto, car sur le long terme, la bombe pourrait même paralyser la blockchain. 

Un outil pour faire évoluer collectivement Ethereum

Pour Ethereum, sa base même intègre une bombe de difficulté. En ce moment, le délai d’extraction sur le réseau Ethereum est d’environ 13 secondes. Si la bombe arrive à échéance, ce délai pourrait monter jusqu’à 20 secondes, voire 30.

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En faisant cela, le réseau ne cherche pas à faire fuir les mineurs, mais plutôt à les pousser à migrer mécanisme de consensus par preuve d’enjeu (PoS). Avec le PoS, le pouvoir et les bénéfices pencheront du côté des investisseurs. À terme, cette migration devrait mener vers la V2 d’Ethereum, en gelant la première version. 

Bien entendu, c’est Ethereum 1.0 qui assure le fonctionnement du réseau jusqu’au déploiement effectif d’Ethereum 2.0. Pour rappel, la V1 sur un consensus par preuve de travail (PoW). Afin de passer vers la PoS, les deux versions doivent donc être liées.

Une histoire assez mouvementée

Historiquement, le code de la proposition d’amélioration du réseau, désigné aussi par l’EIP-3554 ou aussi par bombe de difficulté, a été inséré en 2015. Pour l’heure, les développeurs principaux d’Ethereum sont d’accord pour modifier le code EIP-3554. Parmi eux, il y a James Hancock et Tim Beiko. L’altération de ce code a pour but de reporter l’explosion de la bombe de difficulté au mois de décembre 2021. 

Jusque-là, les responsables espèrent pouvoir fusionner Ethereum 1.0 et 2.0 avant la date butoir. Si cela se concrétise, ils n’auront plus à désamorcer la bombe. Dans le cas contraire, il faudra de nouveau retarder la détonation. 

Malgré sa dénomination effrayante, la bombe de difficulté d’Ethereum n’est finalement qu’un indice pour montrer que le minage sur le réseau devient de plus en plus difficile. Ainsi, une fois que sa V2 sera en place, le reste des mineurs sur la V1 devront rapidement vers la V2 pour ne pas être divisés. Néanmoins, dans le cas où cette tentative de mise à jour échoue, ce sera la quatrième fois qu’ils devront retarder son explosion.

Sources

https://journalducoin.com/actualites/bombe-retardement-ethereum-suspendue-developpeurs/

https://www.investopedia.com/terms/d/difficulty-bomb.asp

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